Les cibles féminines du marché HBJO

Les grandes tendances du secteur

Bien que la clientèle du marché HBJO devienne de plus en plus masculine, la décision d'achat d'un bijou ou d'une montre reste tout de même à consonance féminine. Ainsi, les tendances du marché ainsi que les enjeux majeurs pour les années à venir tournent encore autour d'une cible féminine qui se doit d'être redéfinie en permanence pour être en adéquation avec les nouvelles formes de consommation sans pour autant oublier les anciens canaux de distributions.

Le secteur de l’horlogerie/joaillerie ne cesse de se réinventer afin de toujours surprendre et conquérir de nouveaux marchés. Certaines grandes tendances se dessinent comme celle de l’occasion. La seconde main s’est imposée dans le domaine de la mode et les accessoires ne font pas exceptions. Le bijou ou la montre se voit alors doté d’un supplément d’âme, d’une histoire intrasèquement liées à la vie de l’objet. Le charme du vintage peut parfois également représenter un véritable atout financier et permettre à certains de s’offrir des pièces d’exceptions à prix réduits.

Selon des estimations récentes, le chiffre d’affaires des montres haut-de-gamme d’occasion pourrait atteindre les 29 voir 32 milliards de dollars (contre 18 milliards en 2019), une augmentation qui en dit long sur la montée en puissance du marché.

Autre changement significatif chez les consommateurs, la qualité et la transparence. Cela traduit d’une envie d’achat plus responsable, en phase avec ses valeurs et les enjeux environnementaux et sociétaux, grands enjeux du millénaire. Selon une étude, près de 20 à 30% des ventes mondiales dans la haute joaillerie pourrait se retrouver influencées par des enjeux liés aux développement durable. Certains groupes se mettent alors au diapason. Les maisons joaillères du groupe Kering se sont d’ailleurs engagées à fournir des certificats de traçabilité concernant leurs pierres précieuses. Boucheron a récemment mis au point un certificat concernant ses diamants en partenariat avec Sarine. Une avancé plus que nécessaire au vu des nombreux scandales ayant touchés le monde de la joaillerie.

Point de vue distribution, le retail se relève petit à petit après des années de confinement. Le point de vente n’a pas dit son dernier mot bien qu’il soit sans cesse en pleine mutation et qu’il tende à devenir davantage expérientiel.

 la vente en ligne est quant à elle la grande gagnante de cette période de Covid. Avec une augmentation de près de 27% entre 2019 et 2020, elle s’impose désormais comme un biais très fiable et une solution plus que pratique. C’est désormais près de 30%  du chiffres d’affaires du marché global qui repose via ce mode de distribution. La clientèle exigeante des maisons de luxe étant davantage connectée se sent désormais prête à commander en ligne.

Sur le marché du premium, même constat. Les e-retailers comme Ocarat ou encore Maty ont su tirer leur épingle du jeu en proposant des produits bon marché, un large éventail de choix et de style.